Roberto Esquenazi-Mayo (1920-2004)

Roberto Esquenazi-Mayo, militaire cubain parachuté sur le terrain « Virgule ». Sergent de l’OSS.

  • 1920 : naissance le 22 avril à La Havane (Cuba).
  • 1939-1941 : étudiant à l’Université de La Havane.
  • 1941 : émigre aux États-Unis.
  • 1943 : s’engage dans l’Armée américaine, enrôlé dans l’Office of Strategic Services, ancêtre de la CIA.
  • 7 août 1944 : parachuté sur « Virgule », gravement blessé à la jambe à l’atterrissage.
  • Août 1944 : hébergé et caché par la famille de Guy, Odile et Louise de Rouville au château du Bousquet, à Saint-Pierre-de-Trivisy (Tarn).
  • 1947-1949 : professeur d’espagnol à l’Université Columbia, New York.
  • 1950-1951 : éditeur aux éditions Americas.
  • 1951 : parution de son livre Memorias de un estudiante soldado (uniquement en espagnol).
  • 1952-1958 : fonde et dirige la version hispanophone du magazine Life.
  • 1958-1961 : professeur d’espagnol à l’Université Columbia, New York.
  • 1961-1985 : professeur à l’Université Lincoln, Nebraska.
  • 1985-2001 : professeur à l’Université Georgetown, Washington.
  • 2024 : décès le 25 décembre à Washington (États-Unis).

Purple Heart

Cité dans le livre « Le chargeur n’a que vingt balles », page 117.

  • Odile de Rouville : « Au milieu de la nuit, on entend les avions, puis plus rien. Tout à coup, une auto arrive, brouhaha, je me précipite, la porte s’ouvre, Guy entre avec deux ou trois maquisards portant un blessé, un jeune homme brun en uniforme. Miracle, il y a une bannière étoilée sur son épaule, c’est un américain ! Lucie Bosc, la gouvernante-cuisinière de Bonne-Maman Amélie, une résistante à 100%, descend l’escalier en bougonnant : “On va nous transformer la maison en hôpital.” Et puis, elle a vu que c’était un américain. Pour elle comme pour moi, c’était la liberté éclairant le monde qui entrait chez nous. Robert est resté dans une chambre du grenier, surveillé par Jérémie le jardinier, jusqu’à la Libération de Castres. On a caché son uniforme, en cas de danger il prétendait facilement être un ouvrier espagnol car il était cubain. Je montais tous les jours lui donner des nouvelles de la guerre, il était très patient, ne se plaignait jamais, disant : “I just think.” Son capitaine est venu le voir quand deux de ses camarades ont été tués à l’embuscade du Vintrou. C’était des garçons formidables, tous volontaires. Les deux morts, en uniforme, ont terrifié les Allemands qui les avaient tués, c’était avant même le débarquement du 15 août dans le midi et les Alliés, en Normandie, étaient à 800 km. Quand j’ai entendu, à la radio, les premières fusillades retransmises de la bataille dans Paris, j’ai couru lui dire : “The FFIs have liberated Paris.” C’était un peu prématuré mais il s’est écrié : “It’s the French Revolution all over again.” C’est la Révolution française qui recommence. »

Sources : Amicale des Maquis de Vabre, Encyclopedia.

Précédente version de cet article :

Le 6 août 1944, le commando américain OSS PAT (15 hommes) est parachuté sur Virgule, le terrain des Maquis de Vabre. Dans ses rangs, Roberto Esquenazi, cubain, qui se blesse à la réception. Il sera soigné, hébergé, caché par la famille Rouville jusqu’à la libération. Sur cette photo, il est avec Odile de Rouville sur la terrasse de leur maison à Vabre. Rentré chez lui, il publiera « Mémoires d’un étudiant soldat » (hélas en espagnol) à La Havane en 1951. Ce que nous découvrirons des dizaines d’années plus tard, grâce aux contacts par notre site web (mais après son décès en 2004).

Odile de Rouville et Roberto Esquenazi, 1944

Après la guerre, il fut professeur de littérature espagnole et latine : https://nebraskaauthors.org/authors/roberto-esquenazi-mayo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.