Jean Cabrol, numéro 112 au registre du maquis de Vabre. Étudiant. Infirmier à la troisième section de la première compagnie des maquis de Vabre.
- 1924 : naissance le 25 août à Toulouse (Haute-Garonne).
- 7 mai 1944 : montée au maquis de Vabre.
- Septembre 1944 : engagé volontaire pour la durée de la guerre, incorporé au 12ème régiment de Dragons.
- 2007 : décès le 31 juillet à Lourdes (Hautes-Pyrénées).
Homologué FFI, dossier disponible sur demande.
Cité dans le livre « Le Chargeur n’a que vingt balles », pages 43, 69.
- Jean Salomon : « Depuis Toulouse, où nous étions étudiants, nous montons au maquis, Jean Cabrol et moi. Cabrol qui est d’ici, de Ferrières, connaît bien Pol Roux, Guy de Rouville, et à travers lui, l’organisation de la Résistance qu’il met en place autour de Vabre, dans la montagne du Tarn. »
- Jean Cabrol : « Si cela peut intéresser quelqu’un, je préfère dire pourquoi j’ai pris le maquis. Pas pour des prunes, pour des pommes. En octobre 1942, j’ai pris le tortillard de Ferrières à Castres. Je suis descendu à l’Albinque. Je portais un petit sac de pommes à une parente de Castres. Un monsieur à casquette est sorti de la cahute et m’a dit : “C’est interdit, confisquées !” Il y avait deux flics à côté. Je n’ai su qu’obtempérer. J’avais 18 ans, j’étais bien élevé. Un quart d’heure après, je suis revenu vers la cahute et j’ai vu par la fenêtre le gabelou et les flics manger mes pommes. À la minute même, je suis entré en Résistance, trois mois après à Toulouse, c’était effectif. Tout le reste a suivi. Il y a toujours et partout des pommes confisquées et des gens méprisés. C’est pourquoi je ne suis pas un ancien combattant, je suis un combattant. En mars 1945, j’ai rencontré mon gabelou sur le pont Miredames. Le mal que je lui ai fait, m’a fait beaucoup de bien. Méfiez-vous de ceux qu’on méprise. »
Sources : Amicale des maquis de Vabre, Service historique de la Défense, Insee.