Jacques Rulland, alias Nandou, numéro 51 au registre du maquis de Vabre. Étudiant. Membre du groupe mitrailleuses de la première section de la première compagnie.
- 1924 : naissance le 9 mars à Castres.
- 6 juin 1944 : montée au maquis de Vabre.
- Septembre 1944 : libéré de ses fonctions.
- 2016 : décès le 1er mars à Cabestany (Pyrénées-Orientales).
Homologué FFI, dossier disponible sur demande.
Cité dans le livre « Le Chargeur n’a que vingt balles », pages 87, 93.
- Jacques Rulland : « J’ai le souvenir d’un moment où j’ai bien ri, le jour même du débarquement en Normandie. Nous étions un petit nombre de Castrais qui avions décidé de venir au maquis, mais il nous avait été demandé d’attendre le débarquement pour venir à la montagne. Le matin du 6 juin 1944 nous nous sommes donc retrouvés à trois dans Castres et avons fait nos préparatifs pour partir à bicyclette en début d’après-midi. Il y avait là Maurice de Comte, moi-même et un troisième camarade dont je ne me rappelle plus le nom (s’il se reconnaît, il sera sympathique de me faire signe !), je l’appellerai donc N. Pour éviter d’être trop remarqués, nous avons décidé de quitter Castres en vélo sans bagages, trois demoiselles dont une de mes sœurs sont parties en avant avec nos vêtements de rechange et nous ont attendu entre les Salvages et Burlats. Au dernier moment nous avons enrobé dans notre groupe Guy Bonnafous (Bufflard) mais il n’avait pas de “porteuse de bagages”. Maurice et N sont partis en avant, je suivais à un kilomètre derrière avec Bufflard. À la sortie de Castres, nous avons rejoint M. Lavit qui avait fait fonction de professeur de gymnastique au collège Jean-Jaurès. Il était en vélo, lui aussi, et son porte-bagages s’ornait du matériel de peintre amateur (chevalet, boîte de couleurs). “Bonjour M. Lavit, vous allez peindre ?” “Oui, et vous vous allez camper ?” En effet, Bufflard avait son barda sur le porte-bagages. “Peut-être, au revoir et bonne route.” Nous avons poursuivi notre trajet jusqu’à la ferme du Verdier près de Lacrouzette, il y avait là un comité d’accueil qui nous a dit où nous devrons passer notre première nuit de maquis. Au moment où nous allions partir, nous avons vu arriver M. Lavit qui avait lui aussi rendez-vous au Verdier. “Et alors, cette peinture est déjà finie ?” “Votre camping ne fait que commencer ?” La conversation se termina par un éclat de rire. »
Sources : Amicale des maquis de Vabre, Service historique de la Défense, Insee.