L’atlas familial est aussi criblé de coups de crayons depuis le 10 mai 1940. Bien des familles ont fait de même et se sont fabriqués des cartes de fortune pour palier au manque d’informations impartiales.
Naturellement, il fallait dissimuler ces cartes (surtout lors de la campagne de Russie) aux yeux des troupes d’occupation. C’était facile lorsqu’elles étaient de petite taille, comme celle ci-dessus, plus compliqué lorsqu’elles tapissaient les murs des familles résistantes et qu’elles étaient couvertes de petits fanions provocateurs prouvant qu’on écoutait « Ici Londres ». Les cartes murales de la famille Rouville n’ont pas survécu aux montages et démontages de 1944.