Simon Mayer, alias Jean Coiffeur, numéro 329 au registre des Maquis de Vabre.
- 1909 : naissance le 29 septembre à Vilka Bezna (Tchécoslovaquie).
- Août 1943 : présent au maquis de La Tourette.
- 6 juin 1944 : montée au maquis.
Non homologué FFI.
Cité dans le livre « Le Chargeur n’a que vingt balles », pages 32.
- Jean Teulières : « À l’été 1942, je me préoccupais, vu les événements, de trouver un lieu de refuge dans un éventuel et probable départ précipité. Au cours d’une balade au Pic de Nore avec des amis de Mazamet, leur ayant fait part de mes recherches, ils m’accompagnèrent à Saint-Amant Valtoret pour contacter le pasteur Barnaud. Ce dernier consulté me confirma l’existence d’une vague projet Reille-Soult pour la Montagne noire, la chose était prématurée. Quelque temps plus tard, mon ami le pasteur Barnaud me conseilla de rencontrer le pasteur Cook. Dans l’hiver j’allai donc à Vabre, mais ne rencontrai pas le pasteur parti à ski en tournée. Son épouse me reçut, évasive, me dit que peut être le pasteur de Viane. Pas découragé, avec les beaux jours et ma bicyclette je ralliai Viane. Le pasteur Jacques Marchand me reçut et me dit que, rentrant de captivité, il n’était au courant de rien, mais peut être le pasteur Gaignière de Brassac. Sur la lancée, je rencontrai ce pasteur qui me confirma qu’avec le pasteur René Marchand d’Espérausses (c’était le bon !) ils s’étaient occupés de placer des israélites, peut-être des jeunes plus tard. Je repartis donc vers Toulouse avec le conseil de rejoindre en cas d’urgence l’hôtel Jeanjean à Brassac. Vers la mi-août 1943, sentant une réquisition probable et imminente pour le STO, je me présentai au lieu-dit où je fus hébergé pour la nuit. Le lendemain, conduit au lieu-dit Quatre Chemins, je fus pris en main par M. Marchand jusqu’au hameau de la Vergnière d’où un jeune garçon m’amena par des chemins perdus à cette ferme abandonnée et perchée de la Tourette. Là je fis la connaissance de trois autres garçons : Guy Wagner, Georges Rességuier, et un “vieux” appelé “Jean le Juif” (Simon Mayer). Wagner partit à Vabre, Jacques Puech le remplaça, et deux nouveaux arrivèrent : Luc le grand et Marc le petit, deux garçons assez mystérieux dont je ne sus jamais ni le nom ni d’où ils arrivaient. Les longues soirées d’hiver passèrent à la lueur du feu, coupées par quelques descentes à Hiviès chez Mme Rizoulière qui nous permettait d’écouter la radio. Vers cette époque le pasteur Marchand et sa femme furent obligés de quitter Espérausses, craignant pour leur sécurité. Grands froids et inactivité firent s’égailler tout le monde avec la défection de Georges Rességuier, de Luc, de Marc, Jacques Puech restant chez les Rizoulière à Hiviès, Simon Mayer et moi allâmes nous chauffer au-dessus des brebis d’une bergerie du côté de la Bessarié. »
Sources : Amicale des Maquis de Vabre.