Jacques Desazars de Montgailhard, numéro 92 au registre du maquis de Vabre. Étudiant. Sous-lieutenant adjoint au chef de la 3ème section de la première compagnie des maquis de Vabre.
- 1923 : naissance le 21 mai à Épernay (Marne).
- Octobre 1942 : engagé volontaire au 6ème BCA.
- Juillet 1943 : appelé aux Chantiers de jeunesse, « affilié aux groupes de l’Armée secrète ».
- 5 juin 1944 : montée au maquis de Vabre (date homologuée).
- Septembre 1944 : incorporé au 12ème régiment de Dragons.
- 15 octobre 1944 : grièvement blessé à Sapois (Vosges) « alors qu’il montait résolument à l’attaque d’une position ennemie sous le feu de mortiers ». Amputé du bras gauche, convalescence jusqu’en mai 1945.
- Mai 1945 : entre au cabinet du chef d’état major des armées.
- 1946 : démobilisation en janvier.
- 1946-1947 : élève à l’École nationale d’administration.
- 1947-1950 : direction du Trésor au ministère des Finances.
- 1950 : mariage.
- 1951-1952 : chef de cabinet de René Mayer, vice-président du Conseil et ministre des Finances.
- 1953-1969 : directeur de l’Union européenne industrielle et financière.
- 1969-1983 : directeur de plusieurs entreprises.
- 2005 : décès le 11 décembre à Paris.
Croix de guerre avec palme, Médaille de la Résistance, chevalier de la Légion d’Honneur pour faits de guerre.
Homologué FFI, dossier disponible sur demande.
Cité dans le livre « Le Chargeur n’a que vingt balles », pages 67, 75, 81, 94, 104, 116, 159.
- Jacques Desazars : « J’étais parti et prêt d’arriver à Vabre avec Jean Dunoyer de Segonzac quand le 6 juin le débarquement de Normandie fut annoncé. Après une nuit passée dans un hôtel en face de la gare de Castres avec Martin, ainsi que se faisait appeler ledit Jean, le petit train qui conduit au cœur du Sidobre nous débarqua, ayant échappé aux contrôles d’identité, sur la place de Vabre. Le capitaine Campagne, un vieux villageois chargé de l’accueil et du dispatching, prit mes papiers qu’il détruisit, nota le nom de guerre que je choisissais (Jacques, tout simplement) et m’expédia sur le champ vers une ferme située sur les hauteurs et dans les bois. Je fus frappé aussitôt par la personnalité que chacun exprimait, contrastant avec l’uniformité dominante du personnel des chantiers. Elle s’expliquait par la détermination avec laquelle tous avaient fait le choix de la résistance. Aussi l’adoption d’un mode de vie et d’organisation décalqué du régime militaire, adapté néanmoins à la nature volontaire de l’engagement au contexte des lieux, se fit-elle sans difficulté aucune. »
- Jacques Desazars : « Notre maquis était organisé en petites unités de 30 à 40 hommes, disséminés dans les parties les plus escarpées et boisées de la région, d’où elles étaient en mesure de contrôler les diverses voies de communications Je me retrouvai le jour même investi en second, sous les ordres de Germain, du commandement de la 3ème section de la 1ère compagnie, aussitôt confiée à Martin. La composition en était des plus hétéroclites. »
- Jacques Desazars : « Les cigarettes américaines furent certes bien accueillies, mais le désespoir accompagnait régulièrement le compte des armes parachutées, des fusils et des grenades en général, trop peu de mitraillettes, encore moins de mitrailleurs et toujours des chargeurs en quantité trop faible. Nous avions le sentiment que notre tragique infériorité ne s’effacerait jamais. »
Sources : Amicale des maquis de Vabre, Service historique de la Défense, Insee, Who’s who France.