Le « piano » était le poste radio émetteur-récepteur dont était équipé le DMR pour communiquer avec Londres. Les « pianistes » étaient les opérateurs radio qui le faisaient fonctionner.
Un jour de 1944, les « pianistes » du DMR de la R4 devaient arriver à Vabre par le petit train, se présenter à la gendarmerie avec une phrase de code pour être ensuite acheminé vers son PC de Bourion, au dessus de Vabre.
Retardés, ils arrivèrent de nuit à Vabre, mais allèrent quand même sonner à la gendarmerie :
- C’est pour quoi ? demande le gendarme de permanence,
- Nous venons accorder le piano, disent les « pianistes » en énonçant la phrase de code,
- Il n’y a pas de piano à la gendarmerie ! réplique le gendarme en refermant la fenêtre de l’étage.
Ils étaient tombés sur LE gendarme qui n’était pas de mèche, et repartirent à Toulouse. Pour revenir quelques jours plus tard, avec un plan d’acheminement qui fonctionna mieux.