David Pierre Gourc, appelé Pierre Gourc, non inscrit au registre des Maquis de Vabre. Marié, père d’un enfant. Banquier puis notaire de profession. Maire de Vabre.
- 1879 : naissance le 23 décembre à Vabre.
- 1892-1896 : collège à Castres.
- 1899 : Bachelier de l’enseignement secondaire classique, mentions Lettres Philosophie à Toulouse (Haute-Garonne).
- 1899 : service militaire.
- 1906 : mariage à Moncoutant (Deux-Sèvres) avec Rachel Grellier.
- 1907 : naissance de son fils Jean.
- 1909 : Bachelier en droit à Toulouse.
- 1910 : licence de droit à Toulouse.
- 1914-1918 : service auxiliaire pendant la Première Guerre mondiale.
- 1927-1952 : maire de Vabre.
- 1940 : capture de son fils Jean à Dunkerque, prisonnier de guerre à Namur (Belgique).
- Juin 1940 : organise l’accueil et l’hébergement de réfugiés dans le village.
- 1942 : couvre le sauvetage de la Jasse de Renne avec le brigadier Landes et le pasteur Cook.
- 13 août 1944 : négocie avec les Allemands ayant menacé le village de représailles contre la population.
- 31 août 1944 : participe à la Fête de la Libération organisée dans le village.
- 1953 : décès le 1er février à Jurançon (Basses-Pyrénées).
Cité dans le livre « Le Chargeur n’a que vingt balles », pages 10, 12, 27, 54, 62, 69, 128, 210.
- Robert Cook : « Nous n’étions qu’à l’été 1942. Quelques membres du Conseil presbytéral étaient au courant : Pierre Gourc, André Biau, Henri Combes. Ils faisaient aussi partie du Conseil municipal composé en grande majorité de protestants. Il savaient que les adolescentes nous étaient envoyées par la filière des Éclaireuses de Castres, celle d’Hélène Rulland alias Cham. Pierre Gourc se sentait impliqué en tant que maire. C’était un homme d’une foi extraordinaire, mais il considérait de son devoir de mettre dans le secret les autorités du village en tant que telles. Nous avions le problème du nouveau brigadier qui avait fait la guerre au Moyen-Orient contre les Anglais, nous ne savions pas ce qu’il pensait. Pierre Gourc m’a dit : “Il faut lui dire la vérité au sujet des petites juives.” Il a fait venir le brigadier dans son bureau, j’étais présent, et il lui a dit la vérité. Le brigadier a tendu les deux mains et a dit : “Je suis des vôtres.” Il a été un allié courageux et de tous les instants pour tous ceux, juifs ou chrétiens, qui cherchaient refuge à Vabre. »
- Guy de Rouville : « Vabre, début 1943, avec ses émigrés et ses problèmes, continuait à se fortifier dans une résistance passive mais courageuse. Les préfets successifs, reçus à la mairie, s’étonnaient de voir que Marianne trônait toujours au-dessus du siège du maire, à côté du portrait officiel de Pétain. »
- Aimée Biau-Sans : « Les Allemands venaient assez souvent. Ils arrêtaient leurs véhicules en bas de l’hôtel, devant le monument aux morts, sautaient par-dessus la petite grille et demandaient à boire et à manger à mon père qui restait à son poste. Nous, nous pouvions partir par l’arrière, vers l’école où nous cacher chez des voisins. J’ai vu mettre le feu au garage Tarroux (le 13 août 1944), les Allemands y jetaient des bombes. Les Tarroux étaient nos voisins et nos cousins. J’ai bien cru que l’hôtel allait brûler aussi. Le maire, Pierre Gourc, a parlementé pour éviter le pire. »
- Jean-Pierre Rouchié : « Un personnel résistant est ici garanti au visiteur de marque. Le maire, le pasteur, les hôteliers, les garagistes, le prêtre, le coiffeur, le train, tous conspiraient dans une amusante et parfaite communion. Seulement ici pouvait prospérer une organisation de la sorte. »
Sources : Amicale des Maquis de Vabre, archives familiales, mairie de Vabre.
